Des vagues à l'édifice


Le Projet

“Des vagues à l’édifice” prendra la forme d’une installation audiovisuelle contemplative utilisant les techniques du vidéomapping. Elle vise à brouiller les frontières entre Nature et Culture en fusionnant des images du patrimoine naturel breton avec celles de son patrimoine culturel afin de créer de nouveaux espaces. Les projections, minutieusement synchronisées au son, offriront un spectacle où paysages et monuments se rencontrent, s’entrelacent, et se métamorphosent. La bande musicale créée à partir de captations sonores réalisées in situ invite à l’immersion. Elle est conçue pour évoquer le sentiment de plénitude que je ressens lors de mes explorations en Bretagne. A cette nappe sonore s’ajouteront des interviews audio des habitants, qui partagent leurs récits et leurs sentiments sur leur région, accentuant ainsi la dimension humaine et personnelle de l’installation, l’ancrant encore davantage dans la réalité et l’identité du territoire.

pourquoi la bretagne ?

La Bretagne se distingue par la variété et la beauté de ses paysages naturels, chacun jouant un rôle crucial dans l’identité de la région. On y trouve des littoraux et côtes rocheuses, des zones agricoles, des forêts et des bois. Cette répartition naturelle offre un cadre unique et dense pour l’expression artistique.C'est également un territoire riche en histoire et en culture, où le patrimoine bâti a traversé les âges, témoignant des différentes époques qui ont marqué l’humanité. Des mégalithes préhistoriques de Carnac aux imposantes forteresses médiévales comme celles de Fougères ou de Josselin, en passant par les églises et chapelles gothiques qui jalonnent le paysage breton, chaque site patrimonial raconte une histoire unique et contribue à l’identité culturelle forte du territoire.

les intentions

- Mettre en Perspective le Patrimoine Naturel et CulturelL’une des intentions premières du projet est de mettre en perspective la manière dont le patrimoine naturel, façonné par les éléments et le temps, et le patrimoine culturel, construit par l’homme, se façonnent mutuellement. L’installation questionne ainsi la manière dont l’homme puise son inspiration dans la nature pour bâtir son environnement culturel, tout en modelant, en retour, l’évolution de ces paysages naturels. Le projet entend questionner la nature de l’interaction entre ces deux types de patrimoines.- Mettre la parole des habitants au centre du processus de créationJ’envisage la création de cette installation comme une immersion itinérante au cœur du territoire breton durant laquelle j’irai recueillir les récits des habitants de la région. A travers des interviews et des micro-trottoirs, j’aimerais qu’ils puissent raconter leur territoire, leurs pratiques et leur identité. Les interviews des habitants de la région sont un élément central de cette installation car elles permettent de tisser un lien intime avec la région.- Encourager la Préservation de ce Patrimoine PartagéEnfin, l’un des objectifs fondamentaux de ce projet est d’encourager la préservation du patrimoine naturel et culturel de cette région et d’ailleurs. En montrant leur interconnexion et leur dépendance mutuelle, l’installation vidéo aspire à continuer de sensibiliser le public à l’importance de protéger à la fois les paysages naturels et les réalisations culturelles qui définissent la région tant l’un que l’autre.

intentions artistiques

L’installation explore le lien entre les paysages naturels et l’architecture à travers un dispositif visuel et sonore immersif. La création visuelle joue sur la surimpression d’images, je mêle des paysages maritimes, forestiers à des paysages urbains ou des détails architecturaux afin de créer des tableaux poétiques où se rencontrent nature et construction humaine. Cette superposition met en lumière la manière dont ces éléments se transforment mutuellement, sont liés l’un à l’autre.Afin de capturer la richesse et la diversité de ces environnements, je souhaite faire des captations des lieux à différents moments de l’année, dans le but d’en saisir les variations lumineuses et atmosphériques. Cette approche me permettra de retranscrire le lieu dans toute sa complexité et de faire ressentir au public l’évolution du temps grâce à celle de la lumière.Dans ces jeux d’incrustation, l’œuvre mêle images fixes et images en mouvement. Cette technique est pour moi le reflet des deux types de patrimoine dont elle traite : le mouvement et l’évolution perpétuelle du paysage naturel face à la staticité et au caractère immuable du patrimoine architectural, qui fige en lui le témoignage de l’époque à laquelle il a été érigé.L’utilisation de ces deux sortes d’images introduit un rythme qui oscille entre dynamisme et contemplation. La bande sonore, réalisée par le compositeur Adrian Carrel, viendra renforcer cette dimension. Elle intégrera des enregistrements d’ambiances capturés in situ ainsi que des témoignages audio des habitants, qui partageront leur relation à ce territoire. Ces voix et sons locaux ancreront l’installation dans une réalité plus palpable, la tirant vers le documentaire.Grâce aux techniques du vidéomapping, l’installation sera réadaptée à chaque lieu l’accueillant durant sa phase d’exploitation afin de s’y ancrer au mieux. Mon ambition étant de créer une expérience artistique immersive qui interroge la notion de territoire manière sensible.

Avancée du projet :

Porteuse de projet

Sandra Suire est une artiste visuelle spécialisée dans la vidéographie, la scénographie numérique et la photographie. En 2016, elle obtient son master en Création et Études des Arts contemporains à Lille, qui lui permet d’acquérir une culture artistique et d’affiner son regard et sa compréhension des pratiques contemporaines.Passionnée par la création visuelle, elle suit enseuite plusieurs formations vidéomapping au sein des Rencontres Audiovisuelles. Formations durant lesquelles elle est initiée aux techniques de la création numérique et de la vidéoprojection, redéfinissant ainsi son approche de la mise en espace.En 2018, elle rejoint le collectif Arkam en tant que VidéoJockeuse (VJ), où elle participe au développement du pôle scénographie numérique. Ensemble, le collectif explore l’interaction entre l’image et le son à travers des performances immersives.En 2020 elle intègre le projet «Animal.e.s», porté par la compagnie Les Chiennes Savantes, débutant ainsi son parcours en tant que vidéaste pour le théâtre.Parallèlement à ses activités scéniques, Sandra expérimente la photographie depuis 2018. Inspirée par les travaux des célèbres Man Ray et Jerry Uelsmann, son esthétique reprend l’usage de la surimpression et la fusion d’images, produisant des compositions empreintes d’une sensibilité poétique. Souhaitant explorer la beauté et la complexité de la nature, ses sujets de prédilection sont les paysages naturels et la macroscopie d’éléments organiques.Son univers et ses travaux sont visibles par içi :

Elle sera accompagné dans ce projet par Adrian Carrel, producteur musical lillois qui prendra en charge la création de la bande musicale de l'installation. Son travail est à découvrir içi :